L’alliance thérapeutique pourrait être ce qui manque à votre santé mentale
Consulter un professionnel de la santé mentale est l’une des clés pour essayer d’aller mieux, mais elle pourrait ne pas suffire si vous n’acceptez pas l’alliance thérapeutique.
Se lancer dans une thérapie demande généralement beaucoup d’efforts. Il peut s’agir d’un effort en termes de temps, d’argent ou d’énergie. Encore aujourd’hui, il existe de nombreux préjugés sur la consultation d’un professionnel de la santé mentale. La culture populaire et les récits de certains de nos proches peuvent parfois nous donner une vision restreinte du travail thérapeutique. Selon le type de professionnel que l’on consulte, la thérapie envisagée ou les problèmes qui nous ont poussés à nous faire suivre, l’expérience peut être différente pour chacun. Parmi les premières inquiétudes empêchant de consulter résiste celle selon laquelle personne ne pourra nous aider et la thérapie sera vaine. Or, il est impératif de comprendre que le thérapeute n’est pas le seul facteur dans la réussite du travail. C’est la collaboration entre le professionnel et le patient qui sera déterminante. C’est ce que l’on appelle l’alliance thérapeutique.
La collaboration dans le travail thérapeutique
« J’aime comparer le psy à une sage-femme, racontait Francis Bismuth, il est l’accoucheur de nous-même, nous aide à faire quelque chose pour nous. À condition d’en avoir le désir. » Le désir et la volonté de sortir de cette insatisfaction pour partir à la recherche des raisons et des potentielles solutions sont essentiels pour avancer dans le travail thérapeutique. N’importe quel psychologue, psychothérapeute ou psychiatre, quelles qu’en soient ses compétences, ne pourra avancer sans l’aide de son patient. « L’alliance thérapeutique peut se définir comme la collaboration mutuelle, le partenariat, entre le patient et le thérapeute dans le but d’accomplir les objectifs fixés », écrivent Antoine Bioy et Maximilien Bachelart pour Perspectives Psy. Cette approche met en évidence le fait que « les méthodes thérapeutiques employées ne sont pas efficaces du fait de leurs outils propres, mais par un jeu subtil d’adéquation entre un praticien et son patient ».
C’est une alliance thérapeutique solide qui va encourager la participation active du patient à son propre processus de guérison et qui, par conséquent, conduira à de meilleurs résultats, affirme l’autrice Arlin Cuncic pour VeryWellMind. Cette notion réside repose sur quatre piliers :
- Un rapport positif
: c’est-à-dire une relation dans l’écoute, l’empathie et sans jugement. - Un accord mutuel sur les objectifs
:
savoir ce pour quoi vous entreprenez une thérapie. - Des attentes réalistes
: des attentes trop élevées quant aux résultats et aux délais peuvent engendrer la frustration et le découragement. - Un partage des responsabilités
: « Le thérapeute doit fournir des conseils et un soutien tout en permettant au client de jouer un rôle actif dans son propre processus de guérison », explique Arlin Cuncic.